La CEDH a considéré que l'arrêt de l'alimentation de Vincent Lambert était conforme à la Convention européenne des droits de l'Homme. Ainsi les juges de ladite Cour contredisent clairement l'article 2 de la Convention qui énonce que :
« Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d'une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi.
La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire : pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ; pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue ; pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. »
A mon sens, la Cour ne respecte absolument pas le droit à la vie. Et dans cette affaire si délicate qui voit la famille du maade se déchirer la sagesse aurait été de dire que la vie de Vincent Lambert devait être préservé.
Mais non. Probablement pour des raisons que l'on ignore, la Cour a cru bon de pouvoir décider de la vie d'un homme. N'est-ce pas la rétablir la peine de mort de manière perfide que nous avons aboli en 1981 ? Mais attention : il n'est pas question de rétablir la peine de mort pour les délinquants sexuels multirécidivistes mais pour des personnes malades, vulnérables et faibles. Cela s'appele de l'eugénisme, non ?
Mais curieusement, au sein de la Cour, cinq juges viennent de se désolidariser reprennant l'argument selon lequel une personne ne doit pas être privé de nutriments et d'alimentation. Je m'en félicite qu'il y ait des réactions en ce sens.
Je soutenais, je soutiens encore Vincent Lambert et ses parents. Et avec eux, nous réaffirmons notre attache viscérale au Droit à la Vie, fondement d'une société humaine, chrétienne et humaniste.

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